Spectacles OFF

Nous sommes en 1431 à Rouen. Face à Jeanne d’Arc, le tribunal ecclésiastique présidé par l’évêque Cauchon, s'apprête à la condamner pour hérésie. La petite alouette prise au piège se débat vigoureusement. Ce simulacre de procès politique conduit par des hommes puissants est entrecoupé de flash-back qui retracent son incroyable épopée, pour délivrer le royaume de France. Alors bien sûr "dans la réalité cela ne s’est pas exactement passé comme ça"… Mais dans cette tragi-comédie pleine de fantaisie, Jean Anouilh ne se serait-il pas aussi amusé à brouiller les pistes ? Fiction ? Réalité ? Théâtre dans le théâtre ? Finalement, peut-être qu’avec l’Alouette, il lui a offert son plus beau rôle : celui d’une héroïne moderne, parfaite incarnation de la liberté sans compromission.

Finaliste des "Coups de Cœur de la Presse" 2023, la compagnie Hagard revient avec L’Alouette pour son deuxième Avignon !

du 3 au 21 juillet relâche les 9, 16 juillet
21h55 1h20
BARRIQUES (THÉÂTRE DES) 

Paris, automne 1793. Enfermée dans la cellule de la prison où elle attend son procès, Olympe de Gouges se remémore sa vie et ses combats. De la ville de Montauban où elle est née à la capitale gagnée par les idées des Lumières et la fièvre révolutionnaire, elle a traversé l’existence tambour battant, défendant sans faiblir la cause des femmes et des opprimés. Ecrivaine, essayiste, pamphlétaire, Olympe a milité en faveur des droits civils et politiques des femmes ainsi que de l'abolition de l'esclavage des Noirs. Combattue et raillée pour ses positions avant-gardistes, son indépendance, ses origines provinciales et son accent occitan, elle a défendu ses principes jusqu’à son dernier souffle.

OLYMPE est une pièce de théâtre qui fait revivre la célèbre autrice, découvrir son parcours exceptionnel et la modernité de sa pensée. Ce monologue écrit par Franck SALIN, alias Frankito, à partir des œuvres et de la correspondance de cette pionnière du féminisme et de l’abolitionnisme dresse d’elle un portrait sensible et intimiste. Elle est incarnée sur scène par Firmine RICHARD accompagnée de deux musiciens. Cette création est l’occasion d’une rencontre inédite entre Montauban et la Guadeloupe, entre l’Occitanie et les Antilles. Convoquant la musique, composée par Edmony KRATER, la danse et la vidéo, ce spectacle pluridisciplinaire répond également à une urgence de notre temps : celle de combattre pied à pied la misogynie, le racisme et les discriminations qui, sans vergogne, s’y épanouissent.

du 5 au 21 juillet relâche les 8, 15 juillet
18h15 1h10
CHAPELLE DU VERBE INCARNÉ 

Un homme sur scène épaulé par divers membres de sa famille, ses camarades de classes, son psy, ses exs, ses futur(e)s, des collègues, des élèves, offre le fruit de sa réflexion et sur le contenu de son slip.
Le condensé d’une existence en sept tableaux et à peu près le double d’anecdotes fondatrices, convoquées pour interroger le vertige d’un genre et tout ce qu’il implique d’impératifs. L’auteur s’est un peu emballé avec cette grosse phrase, la suite sera plus simple. Promis. De l’enfance à l’âge adulte, de l’oppression à l’émancipation, de la virilité abusive à une masculinité singulière, Le Premier Sexe est un parcours. Et un partage.

LE MONDE Terriblement drôle sans être impudique, fait tout simplement du bien et permet une réflexion salutaire sur la déconstruction des stéréotypes de genre // TELERAMA TTTT D'une intelligence folle, interprétation et mise en scène d'une beauté à couper le souffle (...) sensibilité, justesse et drôlerie rares, ce spectacle est une révélation // L'OEIL D'OLIVIER Spectacle nécessaire // LA PROVENCE Coup de cœur festival 2023 - Exceptionnel, inoubliable, drôle et bouleversant // SUR LES PLANCHES Joyau à découvrir d'urgence // TETU Fait un bien fou // SNES-FSU Fin, drôle, émouvant

du 3 au 21 juillet relâche les 8, 15 juillet
20h15 1h15
AVIGNON-REINE BLANCHE
Salle : Avignon-Reine Blanche

Après avoir questionné dans Le Premier Sexe ou la grosse arnaque de la virilité le genre et les limites manifestes de ses injonctions, Mickaël Délis resserre la focale dans un second opus sur le sexe biologique masculin pour y interroger le paradoxe impossible de l’impératif de puissance et toute la mythification héritée de l’antiquité autour du priapisme. La Fête du Slip ou le pipo de la puissance questionne tout à la fois le désir, la compulsion, la conquête, le porno et l’andropause pour continuer le travail de démystification autour de ce pauvre pénis qui passe plus de temps au repos qu’en campagne martiale.
informations
du 3 au 21 juillet relâche les 8, 15 juillet
21h45 1h15
AVIGNON-REINE BLANCHE
Salle : Avignon-Reine Blanche

 Juillet 1967. À Riga (ex-URSS). Lidia, une « patiente », excentrique, parvient à attirer l’attention puis la sympathie de Rodion, le médecin-chef, homme bougon et renfermé. Ces deux êtres, à l’automne de leur vie, s’apprivoisent, se provoquent, se séduisent. Cette rencontre éclaire leurs existences, leur ouvre de nouveaux horizons et chasse leur solitude.
Ce Bateau pour Lipaïa est une ode vibrante à la vie : la vieillesse n’est pas le temps de la nostalgie ou des regrets… C’est celui de la force de l’expérience et des souvenirs, celui de cette force vitale qui permet de ne jamais se délaisser et d’avancer sereinement au travers des événements, car, jusqu’au bout, il y a la Vie !

du 29 juin au 21 juillet relâche les 2, 9, 16 juillet
12h05 1h15
PETIT CHIEN (THÉÂTRE LE) 

«Voilà 50 ans, dans un petit village de Castille, Pepe, mon grand-père a tué Maria, ma grand-mère.
Je l’ai appris bien des années plus tard, presque par hasard. »

VIVA! est le récit d’un féminicide commis en pleine dictature, dans le sillage de la Guerre civile espagnole.
Le récit d’un tabou familial et sociétal.

Sur le plateau un bureau. Sur le bureau des objets.
Papier, agrafeuse, rouleau de scotch, crayons et taille-crayon... vont s’atteler à reconstituer l’Histoire.

Sans jamais oublier le pouvoir salvateur de l’humour, VIVA! interroge la part de responsabilité collective nichée dans les actes individuels, la capacité d'une société à se réparer et à se transformer.

Du 6 au 21 juillet relâche les 7, 8, 15 juillet

16h45 1h15
COUR DU SPECTATEUR (LA)
Salle : Salle Jean MACE 

 “Last Birds” ou les derniers oiseaux, sont ces grands cœurs du corps qui pensent que tout est transmissible par le mouvement, que tout peut se ressentir et s’interpréter à travers le corps des autres. Investir l’imaginaire pour que le vivant advienne, permettre aux émotions cachées derrière le miroir des apparences d'apparaître un court instant.

Cette nouvelle création de la Tangoart Company laisse une place importante à la parole dansée et à l'expression du toucher du corps de l'autre. Le pas de deux se décline à travers le contact multiple en pas de trois, de quatre, voire de cinq danseurs. Il ne s’agit plus seulement d’une connexion entre deux corps, mais entre une multiplicité de corps.

Détournement poétique de la réalité, illusions de costumes et de lumière, le tango argentin est ici représenté par la chorégraphe Ariane Liautaud dans une forme transfigurée et emplie d'interrogations sur nos relations actuelles de groupe : faire entrevoir l'invisible de nos échanges, ce qui ne s'exprime pas avec des mots mais qui se décrypte dans les corps. Pousser les limites de l'écriture chorégraphique du tango pour rendre visible ce que l'on retient et dissimule à travers nos règles d'expression et nos conventions, et donner à voir autant de tentatives de communiquer avec autrui qu'il existe individualités rêvées ou endossées.

"Last Birds" est un conte philosophique sur les rapports humains et les connexions sociales. Plongez dans l'univers sensible, incisif et onirique de la chorégraphe Ariane Liautaud.

du 2 au 21 juillet relâche les 8, 15 juillet
22h00 1h10
GOLOVINE (THÉÂTRE) 

 Graphiste pour une marque de yaourt connue, Romuald claque la porte d'une réunion en
hurlant : « Je vais acheter un cheval et m’en aller ! ». Il a fait un burn out. Le lendemain,
Christelle, son assistante, vient lui apprendre qu’Arthur Rimbaud a écrit cette phrase, dans
une lettre, en 1881... Elle lui laisse un bouquin avec un marque page. Quelques mois plus
tard, il l’ouvre...
Romuald va se lancer littéralement sur les traces du poète. Un voyage dans l’espace et dans le temps, en donnant corps et voix à ceux qui l’ont connu.
Comme Rimbaud, Romuald égrainera dans sa course, des rimes... La poésie le conforte dans le fait de s’arracher à ses obligations et de cesser avec le monde du bruit et de la
fureur. Il va prendre un vélo et s’en aller, en évitant les grands axes et en prenant le temps de s’émerveiller. Il pourra enfin ouvrir les yeux sur l’essentiel : la clé de l’amour ?
Et si Rimbaud avait fait un burn out lui aussi ? Pourquoi avait-il cessé toute poésie à 20 ans ?
Cavalcades, à pieds, à cheval, en train, en bateau, la vie du poète comme une spirale insensée de déplacements incessants et pressés où l’ailleurs est toujours le seul endroit désirable. Comme Zanzibar, l’île plusieurs fois citée dans sa correspondance et jamais atteinte qui pourrait représenter cet « ailleurs idéal ».

du 3 au 21 juillet
17h00 1h15
TACHE D'ENCRE (THÉÂTRE DE LA)

Une mère apprend l’impensable : son fils est mort dans une fusillade de masse. Anéantie, elle doit faire face au quotidien. Comment surmonter une telle tragédie quand le meurtrier est son propre fils?
Avec pour seuls partenaires projections vidéo, lumières et musique originale, Véronique Augereau nous livre une interprétation bouleversante du récit de cette femme dévastée.

Le texte, édité aux Editions L'Agapante & Cie, est lauréat de l’Aide à la création de textes dramatiques – ARTCENA

RFI : “Fort et intense.”
L’ŒIL D’OLIVIER : “D’une authenticité poignante, l’interprétation de la comédienne nous a transportés d’admiration.”
LA VIE : “Un point de vue rare.”

du 3 au 21 juillet
15h05 1h10
CORPS SAINTS (THÉÂTRE DES)

Parcourant le monde seule sur sa moto, Mélusine Mallender s’est lancée à la poursuite de la liberté. Pour elle-même mais surtout pour les femmes des pays qu’elle traverse.

Juin 2010 : Mélusine décide de partir seule avec sa vieille moto 125 cm3 pour ” aller le plus loin possible ” en direction de l’est. On lui prédit qu’elle ne dépassera pas le périphérique parisien. Quatre mois plus tard, elle arrive pourtant à Vladivostok, où la mer du Japon l’arrête.
À sa manière, elle a trouvé dans ce voyage initiatique hors du commun ce qu’elle était partie chercher : sa liberté. Mais revient avec de nombreuses questions sur la liberté, différemment vécue d’un pays à l’autre, plus particulièrement par les femmes.
Alors elle repart, toujours sur sa moto, véritable vecteur de rencontres. Du Moyen-Orient à l’Asie centrale, de l’Asie du Sud à l’Afrique de l’Est, elle traverse des contrées que l’on connaît mal et dont on a parfois une image négative : Ouzbékistan, Kazakhstan, Iran, Ouganda, Rwanda,...
Plus de cinquante pays traversés, cent vingt mille kilomètres, quinze films et des milliers de rencontres et interviews plus tard, elle raconte la genèse de sa quête.

du 3 au 21 juillet relâche les 8, 15 juillet
16h25 1h20
ALYA, L'ESPACE

"Beaucoup d'émotions, des messages profonds agrémentés d'une bonne dose d'humour." FRANCOFANS

"Délicate comme délurée, laissant parfois le public ému aux larmes ou riant aux éclats..." LE DAUPHINE LIBERE

Naviguant dans des atmosphères musicales variées, Nawel convoque à travers ses chansons des personnages fantasques sortis tout droit de son imagination : une collectionneuse de p'tits vieux à Deauville, des amérindiennes en résistance, des en manque d'amour, des donneuses d'amour, vingt-cinq chats anarchistes... Ou encore une statuette de la Vierge dans un hôtel de passe à Pigalle! Avec son humour tendrement ravageur et sa grande humanité, Nawel leur cède la parole.

Elle s'est entourée de deux multi-instrumentistes qui élargissent les influences musicales de ses morceaux. L’univers chanson est toujours présent mais on retrouve aussi des sonorités plus rock, électro voire musique tzigane et musique du monde. Chaque morceau du spectacle a sa propre identité forte, son univers musical et son personnage. Nawel est le lien entre tous ces univers, en porteuse de voix de ces âmes qui lui demandent de les incarner.

du 3 au 21 juillet relâche les 9, 16 juillet
13h30 1h
ARRACHE-CŒUR (THÉÂTRE DE L')